jeudi 30 juillet 2009

La mère qui angoisse pour rien et le sevrage naturel

Je suis une mère indigne, avec des défauts que j'assume mais aussi avec des qualités que je revendique. Je crois qu'on peut dire que je suis une mère calme, aimante et pas trop contrôlante, avec peut-être un brin de laisser-aller. Certains y verront là un défaut, d'autres, une qualité. Quoi qu'il en soit, depuis un peu plus de 2 ans, j'ai fait le choix de ne pas tout contrôler dans la vie et le développement de ma fille. Ce choix peut paraître paradoxal puisque dans certains aspects de ma vie, je présente plutôt la tendance contraire en tentant d'avoir le contrôle total et en étant relativement perfectionniste (certains diront hyper-perfectionniste). En fait, je crois que l'amour que j'ai pour ma fille est tellement fort qu'il me force à changer pour le mieux sans même que je ne m'en aperçoive. En plus d'être perfectionniste, je suis un brin angoissée.

Malgré cette angoisse maternelle quasi perpétuelle, je me répète depuis 2 ans, comme un mantra, une phrase que m'a dite une amie alors que je lui faisais part de mes craintes face a la mort subite du nourrisson. Le conseil de Valérie: " Il faut que tu apprennes a faire confiance a ton bébé." Oh! Comme c'est vrai! J'ai donc décidé de faire confiance a mon bébé. Petit a petit, la confiance qui s'est installée entre ma fille et moi n'a eu que des effets positifs. En voici un exemple tout récent que j'aimerais partager avec vous et qui, je l'espère, suscitera des commentaires et peut-être des témoignages de votre part. Ces témoignages ne pourront qu`être bénéfiques aux autres parents angoissés!

J'ai choisi d'allaiter mon bébé et j'ai choisi de le faire le plus longtemps possible. En vérité...pas tout a fait. Au début, je me suis dit que lorsque Éloïse parlerait, elle serait sans doute assez grande et on mettrait fin a l'allaitement, si possible d'un commun accord. Oupelai! Ma fille a commencé à parler vers 1 an (honte sur moi, j'ai oublié quand exactement!). Je l'allaitais pourtant toujours, tout allait bien, elle buvait plusieurs fois par jour et cela nous convenait a toutes les deux. C'était encore mon petit bébé même si elle bavardait sans arrêt. J'ai alors réalisé que ça ne servait à rien d'établir un ultimatum et que le sevrage naturel était tout indiqué. À ce sujet, un très beau livre:À propos du sevrage...quand l'allaitement se termineDiane BengsonPublié par la Ligue La LecheSauf que le sevrage naturel, ça peut être long longtemps. Plus le 2e anniversaire de ma fille approchait, plus je me demandais si j'allais continuer à l'allaiter jusqu'à 2 ans 1/2, 2 ans 3/4, 3 ans...Non, certainement pas 3 ans, bien que je respecte totalement celles qui le font. J'ai donc décidé de me poser la question sérieusement lorsque ma fille aurait 2 ans. En attendant, je profitais des beaux moments paisibles que l'allaitement permet (les seuls moments ou ma fille cessait son placotage!). Petit a petit, la fréquence des boires s'est réduite. J'avoue avoir forcé un peu l'abandon des boires de nuits (mais c'est une autre histoire). A ceux et surtout celles qui me posaient la question concernant l'âge du sevrage de ma "grande" fille, je donnais des réponses évasives. Mais étant fière d'allaiter et résolument pro-allaitement, j'étais toujours honnête.
"Oui, oui, je l'allaite encore."
"Ben oui, elle est grande maintenant."
"Inquiétez-vous pas, elle aura fini de téter avant d'entrer au secondaire!"
En passant, cette réponse s'apprête judicieusement a toutes les sauces. Ainsi, j'ai promis a plusieurs personnes que mon bébé dormirait dans sa chambre, ferait ses nuits, descendrait des bras de sa mère, aurait le droit de manger des bonbons d'Halloween et tout ça avant d'entrer au secondaire. Il nous reste a régler la question des bonbons mais je présume que ce sera cette année...

Finalement, deux jours avant son 2e anniversaire, Éloïse, qui avait pris l'habitude de boire une bouteille de lait de vache ET de téter avant de s'endormir, décida qu'une bouteille et deux chansons, c'était suffisant. Le lendemain matin, elle demanda a téter encore. Mais pas le soir. Le surlendemain, lorsqu'elle me demanda du "lait de maman" avant de dormir, je lui dit qu'il n'y en avait plus. Elle accepta mon mensonge avec un calme étonnant. À 2 ans bien comptés, longtemps avant d'entrer à la maternelle, mon bébé est sevrée. Et elle l'a fait à son rythme. J'ai eu raison de lui faire confiance! A-t-elle senti que je commencais aussi a en avoir assez? L'histoire ne le dit pas. Maintenant que j'en ai assez de changer des couches, j'ai très hâte de savoir quand viendra le premier pipi sur la toilette. Mais je vous garantis que ce sera avant d'entrer à la maternelle.

Violette-mère-indigne-et-comblée

1 commentaire:

  1. Virginia-mère-indigne-et-fatiguée31 juillet 2009 à 21 h 21

    Similairement, je me suis angoisée la première année parce que mon Nicolas ne dormait pas le jour. Il ne dort pas plus maintenant, mais il grandit pareil! Trucs pour faire dormir les bébés: routine, routine, routine. Et surtout d'accepter lorsqu'il ou elle ne dort pas.

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